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samedi 24 mai 2014

Aujourd'hui, je serai

J'ai été enfant, j'ai été malade, on m'a hurlé dessus, j'ai été battu, j'ai pissé au lit, j'ai été placé, j'ai été déplacé, j'ai été replacé, j'ai été émancipé à 13 ans, j'ai tenté de me suicider, et ça n'a pas marché, j'ai perdu les cheveux, je me suis drogué, j'ai fugué plusieurs fois, je me suis battu, j'ai été à l’hôpital, j'ai envoyé à l’hôpital, je me suis fais chopé par les flics, une fois pour vol et une autre pour trafic, mais j'en ai échappé. Je voulais faire Educ, puis j'ai fais de la musique.

Je me suis à nouveau drogué, j'ai dansé, j'ai pris des acids, de l'extasy, de la cocaïne, des champignons et de l’héroïne et je me suis envoyé tout ce qui passait. J'ai arrêté puis j'ai recommencé, j'ai vraiment sombré...

J'ai coupé tous les liens, je n'avais plus personne, je sombrais dans l'alcool avec pour traitement de la méthadone, deux ans ont passés, et les seules relations sociales que j'avais, c'était : "Une baguette s'il vous plait" en puant l'alcool à pleins nez.

Je suis tombé à genoux et j'ai prié.

Un jour après l'autre, je suis remonté, j'ai arrêté la méthadone, j'ai arrêté de fumer, je me suis mis à bosser, j'ai traversé un désert de deux ans, puis, je l'ai rencontré. Il s'appelait Pierre, un enfant Asperger, qui a sauvé qui, je ne saurais le dire. 

J'ai passé un diplôme d'AMP et aujourd'hui :

Je serai Educ


samedi 18 janvier 2014

Apprendre, c'est chouette !


Hier au service, Mario arrive avec son assistant familial (Je vous avais déjà parlé de ce petit cuisinier en herbe qui m'avais montré qu'à 5 ans, il savait déjà comment faire une soupe). Vu que Mario est arrivé en avance, j'ai du m'occuper de lui pendant 2 heure. Au menu, jeu avec des voitures aimantées qui se déboîtent. Il y en a cinq qui tombent par terre et il faut les remonter :

-Rhooo Mario, regarde, les voitures sont toutes cassées  qu'est-ce qu'on va pouvoir faire ?
-Bah on va les réparer !
-Tu saurais faire ça toi ?
-Bah oui, bien-sûr ! Pourquoi toi tu saurais pas ?
-Non, je ne crois pas, montre moi comment tu fais !
-Rhooo mais toi alors ! A part taper sur ton ordinateur, tu sais rien faire ! (Hum hum hum)
-Bah tu as raison, mais je sais quand même un peu être avec toi non ?
-Oui, c'est vrai, j'aime bien être avec toi parce qu'au moins je ne m'ennuie pas (*sifflote*)

Un peu plus tard, nous jouons une nouvelle fois avec la dînette. Mais un imprévu "pour de vrai" s'est glissé dans un jeu "pour de faux". Cet imprévu, c'est une part de galette des rois qui a commencé son existence dans l’assiette (dînette) de Mario.

-Ahhh Mario, avant de commencer à manger, il faut aller se laver les mains !
-AH bon, c'est vrai ?
-Bien oui, c'est quand même mieux d'avoir les mains propres pour manger, qu'est-ce que tu en pense ?
-Oui, tu as raison. Mais on va se laver les mains pour de vrai ou pour de faux ?
-La galette est elle est vraie ! Alors que fait-on ?
-Hummmmm POUR DE VRAI !
-Ok, allez vient nous alors nous laver les mains à la salle de bains.
Mario part en courent et scande dans le service : "Je vais ma laver les mains pour de vrai, Je vais ma laver les mains pour de vrai, Je vais ma laver les mains pour de vrai, Je vais ma laver les mains pour de vrai, Je vais ma laver les mains pour de vrai !

Hum, il fait du bruit mais il est mignon hein ;)

Après avoir fini la galette :

-Mario, l'assiette est sale, il faut aller la laver, qu'en pense-tu ?
-AH bin oui alors, elle est toute collante !
-Est-ce que tu as envie que nous le fassions ensemble ?
-Oh oui, je VEUX faire la vaisselle !

Et c'est reparti pour un tour direction la cuisine avec un Mario qui scande : "Je vais faire la VASSELLEUH, Je vais faire la VASSELLEUH, Je vais faire la VASSELLEUH, Je vais faire la VASSELLEUH, Je vais faire la VASSELLEUH !

Hum, bon le truc c'est qu'il a voulu une autre part de galette mais que la conséquence de devoir faire la vaisselle ensuite ne posait pas problème pour lui, bien au contraire ! Vu qu'il était quand même bien agité au bout d'un moment, il a bien voulu faire un dessin pour moi dans une pièce à part. Bref, pour un enfant "hyper-actif" il a été plutôt sage

Autre situation qui s'est déroulée un peu avant :


Celle-ci m'a permise de mettre en application l'idée de l'appropriation d'un choix d'une enfant (qui voulait tout pour elle) dans le cadre d'une prévention de conflit. C'est une enfant de 7 ans qui a déjà décompensé et qui donc, risque fort d'être orientée vers une prise en charge spécialisée dans le champ du handicap mental (Elle peut être très violente et le chef de service ne m'avais pas permis de l'accompagner en amont) . Donc dans cette situation, prévention de conflit entre Mario, Sabine et moi. Sabine était venue dans le service pour une "visite médiatisée" avec son père. Tout deux allaient donc occuper la salle de jeu. Mario voulait prendre un meuble jouet qui sert de four et de plaque chauffante. Sauf que le meuble était encombrant, lourd et de plus Sabine le voulait pour "elle toute seule". Heureusement, il y avait deux petites plaques portatives que je comptait prendre pour jouer avec Mario dans un bureau à l'autre bout du service.

Mario :
Je veux prendre le four, on va en avoir besoin !
Sabine : Non, il est pour moi, je ne veux pas que tu le prenne !
Moi : Le four est lourd Mario, tu crois que tu saurais le transporter jusque dans le bureau du fond ?

(Il essaye)

- Non, il est trop lourd !
-Et si on prenait plutôt cette petite plaque chauffante portative ?
-Ok, on la prend !
Sabine : Nooooon je la veux, il n'est pas question que vous la preniez !
Moi : Sabine, nous devons en prendre une des deux, préfère tu garder le four ou la plaque chauffante ?
Sabine : Je préfère garder le four ! (Normal, il est plus gros^^)

Pfiouuuuu, pour le coup, entre la plaque chauffante et le four, on va dire que j'ai eu chaud !

vendredi 6 décembre 2013

A Nelson Mandela

Certains traversent la vie sur la pointe de pieds, en toute discrétion et il en est parfois parmi eux, un qui se lève, en un temps de l'histoire, au cœur de l'humanité, il en est un qui se lève et parle à nos cœurs, nos consciences, un qui se lève comme un soleil pour venir dissiper la nuit, un qui se lève pour que se lèvent des hommes. Nelson était l'un de ces hommes. Aujourd’hui, il est hissé jusqu’à la plus haute cime, jusqu'aux étoiles, aujourd'hui, il continue d'inspirer les hommes pour que parmi ceux qui marchent sur la pointe des pieds, certains se lèvent. Parce que si ce monde veut nous mettre à genoux, ce sont les hommes debout qui le changent. N'oublions jamais de regarder les étoiles.

mercredi 20 novembre 2013

La pire de mes journées

Demain Mardi 6 août 2013. Je commence mon service à 7h, il est 4h30 et je n'arrive pas à dormir. J’appréhende la journée. Hier aux transmissions, j'ai appris que mon binôme - que je ne connais pas encore - partait faire une balade en bateau avec trois résidents toute la journée. 

Cela fait trois semaines que je suis en remplacement dans ce service, c'est un Foyer Occupationnel pour personnes avec des déficiences sensorielles et troubles associés. Dans le service, il y en a une vingtaine. 

Il est 7h, j'arrive au boulot, j'ai l'impression de me prendre les pieds dans les valises qui me tombent des yeux. Le temps de poser mes affaires et de me faire un café, j'arrive aux transmissions de l'équipe de nuit à 7h05. Les transmissions commencent, mon binôme n'est toujours pas là. 

7h20, je commence à monter pour les toilettes du premier étage. Je fais donc ma ronde habituelle, je réveille Cécile. Cécile est une jeune femme de 22 ans porteuse d'une cécité congénitale avec des troubles associés. Je la suppose porteuse de troubles autistiques voire une névrose +++. Je la réveille, elle est entièrement recouverte de sa couverture en cette matinée d'aout ensoleillé. Les rayons dardent sur les volets. Il doit bien faire 35% sans la chambre... Je l'appelle à nouveau afin de la réveiller, une poupée Barbie nue sort de dessous la couverture. Les professionnels du coin le savent bien, c'est une mauvaise journée qui commence lorsque ses premiers mots sont "ma poupée, elle n'a plus de robe !".

Note : La consigne de la psychologue était de ne pas l'aider à trouver de robe pour ses poupées. Si elle nous demandais, il nous fallait la conduire chez elle. Sauf qu'en ce mois d'août, et bien la psy était en vacances.

Là, je commence à être agacé ! Que dois-je faire ? Je suis seul, pas de psy, pas de binôme (du coup il me faudrait aussi faire le deuxième étage) , il me reste 45 mn environ pour les lever et les toilettes et je suis dans une situation qui pourrait s’aggraver. Je lui répond donc : "Nous allons voir s'il est possible d'en trouver une tout à l'heure. Je vous mes un peu de musique et vous vous levez pour aller vous doucher". Je prépare la salle de bains, Cécile y entre et commence à se doucher.

Je sors donc de la chambre pour réveiller les autres résidents. Le reste de la tournée se passe bien, ouf !

Comme à mon habitude, je retourne dans la chambre de Cécile pour l'aider à s'habiller. D'ordinaire, l'infirmière libérale passe pour lui mettre des gouttes dans les yeux (de verre). Sauf que ce jour là, et bien elle n'a pu se libérer donc pas de gouttes pour Cécile. Je la sens tendue, agacée et toutes les techniques auxquelles j'ai recours d'habitude pour la faire sourire ne fonctionne pas. Cécile s'énerve et veut impérativement que je lui trouve une robe pour sa poupée. Je cherche donc un élastique dans un panier et une chaussette dans son tiroir pour en confectionner une (c'est ce qui est fait d'ordinaire par les petites souries du service pendant que le chat n'est pas là, hi hi hi hi).

Il est 8h30, c'est l'heure de descendre pour le petit déjeuner. Le deuxième étage n'est pas fait, toujours pas de nouvelles de mon "binôme" qui est en retard visiblement... Je privilégie donc d'aller faire le service du petit déjeuner. En effet, en plus des résidents du premier étage du FO, il y a aussi ceux de tout le FAM qui fait parti de la même structure. Cela doit bien faire une trentaine de résident donc la plupart sont malvoyants voire aveugles. Je les accompagne donc un à un avec leur plateau afin de prendre le pain, bols, verre de jus d'orange, beurre, miel, confiture, café chocolat, yoghourt etc... pour les conduire ensuite à leur table.

9h30, j'ai presque fini, mon binôme arrive enfin, il est en retard pour sa sortie bateau et il me dit "Bon, juste pour que tu sache, quand l'un de nous est en retard l'autre fait les levers et toilettes de son étage"

Si je n'avais pas été chrétien, je lui aurais sûrement foutu mon point dans la gueule... WTF !

Il est vrai que vous ne savez pas encore en quoi consiste le service du mardi matin pour les professionnels du FO ! Je vous explique, vous allez comprendre ^^

Le mardi matin, c'est une journée continue de 7h à 15h30 sans pause... (disons que l'on prend les pause quand on peut mais là, j'ai pas pu...)

Le service s'articule ainsi : Lever, toilettes, petit déjeuner, change des draps (qu'il faut également descendre à la laverie) réfection des lits, à 10h collation pour le FO et le FAM (40 résidents). La collation, c'est juste un sirop de fruit ou une eau gélifiée (pour trois résidents). 11h, distribution du linge pour ceux qui sont autonomes et pour les autres, il faut monter dans les étages et les ranger dans les placards. 12h15, c'est le barbecue (en été) pour les 40 résidents qu'il faut servir. Manque de pot, ce jour là, les ASH n'était pas là pour m'aider en ce début de service (entée, plat, fromage, dessert et café). 

Je pense qu'avoir envie de foutre son poing dans la gueule du binôme est légitime en ce jour sachant que celui-ci va tranquillou faire une balade en bateau, arrive en retard et se fout de moi par dessus le marché.

[Mode respire ON] Inspiration, expiration [Mode respire OFF]

Il est vrai que j'accompagne des personnes qui ont besoin de moi, bon zigue, je fais contre mauvaise fortune bon cœur, et je fais mon travail.

Je vous passe un situation où Cécile est entré en crise au moment de la collation en courant après une autre résidente lui disant "Je suis désolé, pardonne moi, je t'en prie pardonne moi ou je te tue".......

Bref, une sale journée quoi ^^

Le pire de cette histoire, c'est quand j'ai récemment téléphoné au chef de service pour lui demander si je pouvais faire de nouveaux remplacements.Il m'a répondu que du fait que CE JOUR LA, je fus en difficulté avec Cécile, ils se passeraient de mes services dorénavant.

Non, mais il y en a, j'te jure....

lundi 20 mai 2013

"L'approche centrée sur la personne" de Carl Rogers.

 Ou la "technicité de l'empathie, du regard positif sur la personne et de la congruence".Il n'est bien évidement pas question de faire de nous des "psychologues" ou des "psychothérapeutes"... Toutefois, "la relation d'aide" de Carl Rogers fait parti du programme. Au vu de notre proximité et de toutes les qualités dont un AMP doit faire preuve, il peut être important de connaitre de quoi il en retourne dans les grandes lignes. Bonne écoute ;)
"L’approche centrée sur la personne est un courant majeur en psychologie clinique. Appelée à ses début dans les années 40 l’« approche non directive », son origine et ses principes expliqués au travers du récit de la vie de son fondateur, le grand psychologue Carl Rogers, précurseur également de la recherche sur l’efficacité des psychothérapies."




L'autre, le mystère clé de la foi !


Lorsque nous parlons de la foi, l'idée première qui nous vient à l'esprit est : "La foi en Dieu". Il semble toutefois que la foi puisse s'entrevoir par d'autres moyens. Avoir foi en l'autre, l'autre, ce mystère impérissable, ce soleil irradiant, cette carapace tenace. Dans l'autre, rien n'est sûr, rien n'est acquis, tout est à gagner et à maintenir. Tout est suspendu. Et c'est pour cela, qu'il faut le remercier, le considérer et lui être fidèle.

mardi 4 décembre 2012

La place, de nos parents, grand parents en EHPAD

Évidemment tous les EHPAD ne sont pas à mettre dans le même sac mais il nous faut savoir qu'ils représentent le reflet de notre société actuelle : "Performante", individualiste, vorace, égoïste et sans pitié. Il est un diction qui dit que c'est aux prisons que l'on reconnait la qualité d'une société et bien moi je dis que c'est aux maison de retraite que nous voyons la qualité humaine qui est la leur.

Je viens de tomber sur un vidéo qui m'a coupé le souffle, fait monter les larmes aux yeux en écoutant une jeune fille de 16 ans oui oui, vous avez bien lu, 16 ans et toutes ses dents quant il s'agit d'en découdre avec cette injustice.

Alma Adilon-Lonardoni

Ici Alma a dis long, très long... espérons entendre d'autres voix s’élever ainsi !

Accrochez vous :



Il fait si bon vieillir... par MEMORIALCAEN

mercredi 3 octobre 2012

"L'estime de soi" par le Docteur Christophe André

Psychiatre et psychothérapeute, le docteur Christophe André nous aide à mieux comprendre les mécanismes de l'estime de soi.Selon lui, tout ne se joue pas au moment de la petite enfance et il est donc possible d'agir à tout âge.
A voir jusqu'au bout :