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dimanche 8 juin 2014

Méthodologie du DC2 pour les AMP

Bon, c'est sûr qu'en principe, les formateurs vous donnent tout ce dont vous avez besoin. Mais depuis peu, c'est une recherche récurrente sur ce blog, alors je vous la livre un peu.

Bon, le quotidien pour commencer, qu'est-ce que le quotidien ? "C'est un temps plus ou moins long qui se répète tous les jours".

Un temps clé ? C'est là que les choses deviennent intéressante parce que justement, elles sont spécifiques aux AMP. Une clé, c'est un truc qui ouvre une porte et le temps de mettre la clé dans la serrure, de tourner et d'ouvrir, et bien c'est très court. Et c'est précisément ce qui est demandé aux AMP que de bombarder des instants très courts avec des questions. Mais revenons aux temps clé.
La clé, c'est quelque chose qui ouvre ou mais qui ouvre sur quoi ? Sur la personne, son histoire, et la relation que vous avez avec elle. Généralement, il peut y avoir plusieurs temps clé dans la journée mais les plus courants dans les devoirs sont : l'Accueil; la toilette, le repas.

Prenons le repas :

Alors, comment se déroule un repas ? Je prendrais pour public des personnes porteuses de déficiences mentales légère pour un meilleur développement. 

Avant le repas, il faut se laver les mains, maman me l'a toujours dit ! Mais aussi, il faut mettre la table, faire la cuisine, préparer les médicaments, couper le pain, servir les brocs d'eau (parfois déboucher un bonne bouteille aussi *pop*) sortir les serviettes etc.

Les dimensions :

Et là, c'est la panique ! C'est quoi le culturel, le social, l'éducatif et l'affectif ? Bah généralement, ce sont des dimensions qui vont ensemble ou s'opposent, et c'est ce qu'il faut mettre en évidence. :)

Prenons pour exemple, les couverts. En France, on se sert de couteaux et de fourchettes, oui mais qu'en est il en Asie par exemple ? Et dans les pays où l'on mange avec les doigts rassemblé autour d'un seul et même plat ? Et oui, ça se complique d'un seul coup ;)

En Asie, la culture est de manger avec des baguettes et c'est ainsi que l'on est éduqué. Venir en France et utiliser des couverts est dépaysant, au début... Sauf que couper la viande est plus compliqué, la digérer par gros morceaux, n'en parlons même pas. Alors quand on va dans un resto asiatique et que l'on utilise des baguettes, celles là même qui nous transportent dans les souvenirs d'enfance où l'on avait les plats favoris que maman préparait, et bien rien que ces baguettes là, juste à ce moment, et bien c'est du bonheur, de la joie (dimension affective) et que cela nous donne envie d'en parler et de le partager (dimension sociale).

Alors pour en venir aux concepts, la dimension sociale, ce sont les discussion mais aussi les lois, ce qui se fait ou ne se fait pas, les règles qui nous permettent de vivre ensemble.

La dimension éducative, concerne les apprentissages, ce qu'il faut faire et comment le faire.

La dimension culturelle, c'est ce que nous avons appris à l'endroit où nous avons été élevé. (Moi c'est salade Niçoise, et toi c'est moules frittes par exemple).

La dimension afflictive, c'est simple, c'est "j'aime, j'aime pas".

Par exemple, j'aime manger avec les doigts, parce que c'est comme ça que j'ai été élevé dans mon pays d'origine. Sauf qu'en France, et bien il faut s'adapter... D'autres personnes à table peuvent ne pas aimer nous voir manger avec les doigts voire roter en fin de repas (ce qui est de la politesse dans certains pays).

Là on voit tout de suite que les choses se compliquent.

Et bien voila, c'est ça que l'on vous demande, faire émerger le problème et mettre des petites choses en pratique dans le quotidien des personnes accompagnées. 

Je vais donc prévoir une sortie dans un restaurant asiatique de temps en temps, je veillerai à ce que la personne coupe bien sa viande et finement (et oui, les asiatiques digèrent la viande moins bien que nos estomacs occidentaux). En me basant sur mes observations, je mettrai de petites choses en place. 

samedi 18 janvier 2014

Apprendre, c'est chouette !


Hier au service, Mario arrive avec son assistant familial (Je vous avais déjà parlé de ce petit cuisinier en herbe qui m'avais montré qu'à 5 ans, il savait déjà comment faire une soupe). Vu que Mario est arrivé en avance, j'ai du m'occuper de lui pendant 2 heure. Au menu, jeu avec des voitures aimantées qui se déboîtent. Il y en a cinq qui tombent par terre et il faut les remonter :

-Rhooo Mario, regarde, les voitures sont toutes cassées  qu'est-ce qu'on va pouvoir faire ?
-Bah on va les réparer !
-Tu saurais faire ça toi ?
-Bah oui, bien-sûr ! Pourquoi toi tu saurais pas ?
-Non, je ne crois pas, montre moi comment tu fais !
-Rhooo mais toi alors ! A part taper sur ton ordinateur, tu sais rien faire ! (Hum hum hum)
-Bah tu as raison, mais je sais quand même un peu être avec toi non ?
-Oui, c'est vrai, j'aime bien être avec toi parce qu'au moins je ne m'ennuie pas (*sifflote*)

Un peu plus tard, nous jouons une nouvelle fois avec la dînette. Mais un imprévu "pour de vrai" s'est glissé dans un jeu "pour de faux". Cet imprévu, c'est une part de galette des rois qui a commencé son existence dans l’assiette (dînette) de Mario.

-Ahhh Mario, avant de commencer à manger, il faut aller se laver les mains !
-AH bon, c'est vrai ?
-Bien oui, c'est quand même mieux d'avoir les mains propres pour manger, qu'est-ce que tu en pense ?
-Oui, tu as raison. Mais on va se laver les mains pour de vrai ou pour de faux ?
-La galette est elle est vraie ! Alors que fait-on ?
-Hummmmm POUR DE VRAI !
-Ok, allez vient nous alors nous laver les mains à la salle de bains.
Mario part en courent et scande dans le service : "Je vais ma laver les mains pour de vrai, Je vais ma laver les mains pour de vrai, Je vais ma laver les mains pour de vrai, Je vais ma laver les mains pour de vrai, Je vais ma laver les mains pour de vrai !

Hum, il fait du bruit mais il est mignon hein ;)

Après avoir fini la galette :

-Mario, l'assiette est sale, il faut aller la laver, qu'en pense-tu ?
-AH bin oui alors, elle est toute collante !
-Est-ce que tu as envie que nous le fassions ensemble ?
-Oh oui, je VEUX faire la vaisselle !

Et c'est reparti pour un tour direction la cuisine avec un Mario qui scande : "Je vais faire la VASSELLEUH, Je vais faire la VASSELLEUH, Je vais faire la VASSELLEUH, Je vais faire la VASSELLEUH, Je vais faire la VASSELLEUH !

Hum, bon le truc c'est qu'il a voulu une autre part de galette mais que la conséquence de devoir faire la vaisselle ensuite ne posait pas problème pour lui, bien au contraire ! Vu qu'il était quand même bien agité au bout d'un moment, il a bien voulu faire un dessin pour moi dans une pièce à part. Bref, pour un enfant "hyper-actif" il a été plutôt sage

Autre situation qui s'est déroulée un peu avant :


Celle-ci m'a permise de mettre en application l'idée de l'appropriation d'un choix d'une enfant (qui voulait tout pour elle) dans le cadre d'une prévention de conflit. C'est une enfant de 7 ans qui a déjà décompensé et qui donc, risque fort d'être orientée vers une prise en charge spécialisée dans le champ du handicap mental (Elle peut être très violente et le chef de service ne m'avais pas permis de l'accompagner en amont) . Donc dans cette situation, prévention de conflit entre Mario, Sabine et moi. Sabine était venue dans le service pour une "visite médiatisée" avec son père. Tout deux allaient donc occuper la salle de jeu. Mario voulait prendre un meuble jouet qui sert de four et de plaque chauffante. Sauf que le meuble était encombrant, lourd et de plus Sabine le voulait pour "elle toute seule". Heureusement, il y avait deux petites plaques portatives que je comptait prendre pour jouer avec Mario dans un bureau à l'autre bout du service.

Mario :
Je veux prendre le four, on va en avoir besoin !
Sabine : Non, il est pour moi, je ne veux pas que tu le prenne !
Moi : Le four est lourd Mario, tu crois que tu saurais le transporter jusque dans le bureau du fond ?

(Il essaye)

- Non, il est trop lourd !
-Et si on prenait plutôt cette petite plaque chauffante portative ?
-Ok, on la prend !
Sabine : Nooooon je la veux, il n'est pas question que vous la preniez !
Moi : Sabine, nous devons en prendre une des deux, préfère tu garder le four ou la plaque chauffante ?
Sabine : Je préfère garder le four ! (Normal, il est plus gros^^)

Pfiouuuuu, pour le coup, entre la plaque chauffante et le four, on va dire que j'ai eu chaud !

vendredi 13 décembre 2013

Mais tu sais, je t'aime bien !

16h30 dans le service. Pour poser le contexte. Le service, c'est des bureaux avec une salle de réunion...

Une dizaine d'enfants qui déboulent les uns après les autres.
Le premier arrive, je lui dis :
Bonjour X (6ans), alors tu veux jouer un peu ?
-Ah bin oui alors !
-Que veux tu faire ?
-Je veux jouer à faire la cuisine !
-Et que veux tu préparer ?
-Je veux faire de la soupe !
-Très bien, que veux tu mettre dans ta soupe ?
-Des épinards
-Et quoi d'autre ?
-Des épinards épicétou...
-D'accord, de quoi avons nous besoin pour faire une soupe ?
-Mais t'es vraiment trop bête toi hein, il faut des épinards, une casserole, de l'eau, du sel et un robot mixeur...
WTF, et c'est moi qui suis sensé être éducateur

Une autre ? :

Je suis derrière mon ordi en train de taper un rapport d'intervention lorsqu'une petite fille vient me voir pour me demander :
Dis toi, comment tu t'appelle ?
-Je m'appelle Marc.
-Dis, je veux faire un coloriage, tu peux me trouver un coloriage de "Hello Kitty" ?
-Oui, je peux le trouver mais au fait, comment tu t'appelle ?
-Je m'appelle Mélodie !
-Tu t'appelle Hello Kitty ! Mais c'est toi que je vois dessiné partout, c'est ton nom que je vois écris partout, tu es célèbre dis donc !
-Moooaiiiis non, t'es trop bêêêête twaaa, je m'appelle Mélodie, mais tu sais, je t'aime bien...

C'est pourtant si facile !

vendredi 6 décembre 2013

A Nelson Mandela

Certains traversent la vie sur la pointe de pieds, en toute discrétion et il en est parfois parmi eux, un qui se lève, en un temps de l'histoire, au cœur de l'humanité, il en est un qui se lève et parle à nos cœurs, nos consciences, un qui se lève comme un soleil pour venir dissiper la nuit, un qui se lève pour que se lèvent des hommes. Nelson était l'un de ces hommes. Aujourd’hui, il est hissé jusqu’à la plus haute cime, jusqu'aux étoiles, aujourd'hui, il continue d'inspirer les hommes pour que parmi ceux qui marchent sur la pointe des pieds, certains se lèvent. Parce que si ce monde veut nous mettre à genoux, ce sont les hommes debout qui le changent. N'oublions jamais de regarder les étoiles.

mercredi 20 novembre 2013

La pire de mes journées

Demain Mardi 6 août 2013. Je commence mon service à 7h, il est 4h30 et je n'arrive pas à dormir. J’appréhende la journée. Hier aux transmissions, j'ai appris que mon binôme - que je ne connais pas encore - partait faire une balade en bateau avec trois résidents toute la journée. 

Cela fait trois semaines que je suis en remplacement dans ce service, c'est un Foyer Occupationnel pour personnes avec des déficiences sensorielles et troubles associés. Dans le service, il y en a une vingtaine. 

Il est 7h, j'arrive au boulot, j'ai l'impression de me prendre les pieds dans les valises qui me tombent des yeux. Le temps de poser mes affaires et de me faire un café, j'arrive aux transmissions de l'équipe de nuit à 7h05. Les transmissions commencent, mon binôme n'est toujours pas là. 

7h20, je commence à monter pour les toilettes du premier étage. Je fais donc ma ronde habituelle, je réveille Cécile. Cécile est une jeune femme de 22 ans porteuse d'une cécité congénitale avec des troubles associés. Je la suppose porteuse de troubles autistiques voire une névrose +++. Je la réveille, elle est entièrement recouverte de sa couverture en cette matinée d'aout ensoleillé. Les rayons dardent sur les volets. Il doit bien faire 35% sans la chambre... Je l'appelle à nouveau afin de la réveiller, une poupée Barbie nue sort de dessous la couverture. Les professionnels du coin le savent bien, c'est une mauvaise journée qui commence lorsque ses premiers mots sont "ma poupée, elle n'a plus de robe !".

Note : La consigne de la psychologue était de ne pas l'aider à trouver de robe pour ses poupées. Si elle nous demandais, il nous fallait la conduire chez elle. Sauf qu'en ce mois d'août, et bien la psy était en vacances.

Là, je commence à être agacé ! Que dois-je faire ? Je suis seul, pas de psy, pas de binôme (du coup il me faudrait aussi faire le deuxième étage) , il me reste 45 mn environ pour les lever et les toilettes et je suis dans une situation qui pourrait s’aggraver. Je lui répond donc : "Nous allons voir s'il est possible d'en trouver une tout à l'heure. Je vous mes un peu de musique et vous vous levez pour aller vous doucher". Je prépare la salle de bains, Cécile y entre et commence à se doucher.

Je sors donc de la chambre pour réveiller les autres résidents. Le reste de la tournée se passe bien, ouf !

Comme à mon habitude, je retourne dans la chambre de Cécile pour l'aider à s'habiller. D'ordinaire, l'infirmière libérale passe pour lui mettre des gouttes dans les yeux (de verre). Sauf que ce jour là, et bien elle n'a pu se libérer donc pas de gouttes pour Cécile. Je la sens tendue, agacée et toutes les techniques auxquelles j'ai recours d'habitude pour la faire sourire ne fonctionne pas. Cécile s'énerve et veut impérativement que je lui trouve une robe pour sa poupée. Je cherche donc un élastique dans un panier et une chaussette dans son tiroir pour en confectionner une (c'est ce qui est fait d'ordinaire par les petites souries du service pendant que le chat n'est pas là, hi hi hi hi).

Il est 8h30, c'est l'heure de descendre pour le petit déjeuner. Le deuxième étage n'est pas fait, toujours pas de nouvelles de mon "binôme" qui est en retard visiblement... Je privilégie donc d'aller faire le service du petit déjeuner. En effet, en plus des résidents du premier étage du FO, il y a aussi ceux de tout le FAM qui fait parti de la même structure. Cela doit bien faire une trentaine de résident donc la plupart sont malvoyants voire aveugles. Je les accompagne donc un à un avec leur plateau afin de prendre le pain, bols, verre de jus d'orange, beurre, miel, confiture, café chocolat, yoghourt etc... pour les conduire ensuite à leur table.

9h30, j'ai presque fini, mon binôme arrive enfin, il est en retard pour sa sortie bateau et il me dit "Bon, juste pour que tu sache, quand l'un de nous est en retard l'autre fait les levers et toilettes de son étage"

Si je n'avais pas été chrétien, je lui aurais sûrement foutu mon point dans la gueule... WTF !

Il est vrai que vous ne savez pas encore en quoi consiste le service du mardi matin pour les professionnels du FO ! Je vous explique, vous allez comprendre ^^

Le mardi matin, c'est une journée continue de 7h à 15h30 sans pause... (disons que l'on prend les pause quand on peut mais là, j'ai pas pu...)

Le service s'articule ainsi : Lever, toilettes, petit déjeuner, change des draps (qu'il faut également descendre à la laverie) réfection des lits, à 10h collation pour le FO et le FAM (40 résidents). La collation, c'est juste un sirop de fruit ou une eau gélifiée (pour trois résidents). 11h, distribution du linge pour ceux qui sont autonomes et pour les autres, il faut monter dans les étages et les ranger dans les placards. 12h15, c'est le barbecue (en été) pour les 40 résidents qu'il faut servir. Manque de pot, ce jour là, les ASH n'était pas là pour m'aider en ce début de service (entée, plat, fromage, dessert et café). 

Je pense qu'avoir envie de foutre son poing dans la gueule du binôme est légitime en ce jour sachant que celui-ci va tranquillou faire une balade en bateau, arrive en retard et se fout de moi par dessus le marché.

[Mode respire ON] Inspiration, expiration [Mode respire OFF]

Il est vrai que j'accompagne des personnes qui ont besoin de moi, bon zigue, je fais contre mauvaise fortune bon cœur, et je fais mon travail.

Je vous passe un situation où Cécile est entré en crise au moment de la collation en courant après une autre résidente lui disant "Je suis désolé, pardonne moi, je t'en prie pardonne moi ou je te tue".......

Bref, une sale journée quoi ^^

Le pire de cette histoire, c'est quand j'ai récemment téléphoné au chef de service pour lui demander si je pouvais faire de nouveaux remplacements.Il m'a répondu que du fait que CE JOUR LA, je fus en difficulté avec Cécile, ils se passeraient de mes services dorénavant.

Non, mais il y en a, j'te jure....

dimanche 2 juin 2013

La joie du devoir.

Ce n'est pas dans le droit que nous trouvons la joie bien que le droit soit nécessaire aux plus nécessiteux. C'est dans le devoir que nous la trouvons. Dans le devoir, réside l'accomplissement de l'intention que l'Espérance nous fait porter à la rencontre des cœurs. Dans le devoir nous n'attendons pas de bonheur, nous y participons.

samedi 25 mai 2013

Vers la lumière

Peu a peu, les idées se dégagent, elles sortent comme des pétales : Vers la lumière.
Les pensées s'extirpent de leur prison mentales en quête d'une rencontre.
Le regard cherche la lumière, sort par la porte et vient se poser.
Il se pose sur la rose et soudainement, se met à exister.


Sans Dieu ?

Il ne peut y avoir de liberté sans Dieu. Sans Dieu, il n'y a que des dépendances.


vendredi 24 mai 2013

Diplômé

Et voila ! Je suis officiellement AMP depuis le 23/05/2013 et entrerai en fonction pour le mois de juillet (un remplacement). J'ai également passé le concours pour le DEME, réussis l'écrit et j’attends actuellement les résultats de l'oral.

Cela n'étais pas gagné d'avance car en fait, j'ai eu un 9/20 au DC5 en Janvier.. C'est donc avec cette épée Damoclès qu'il m'a fallu passer le DC1; 2; 4; 6... Une seule note en dessous de la moyenne et c'était perdu.

Mais que s'est il exactement passé pour mon DC5 alors que tous les examens blancs m'étaient favorables ?

Tout d'abord, le jury... fort peu sympathique, je n'ai pas eu le sentiment qu'ils "croyaient" en ce projet alors que j'ai bien mis deux mois entier pour le ficeler.

Le jury ne s'est pas présenté, je ne savais pas si la formatrice formait des AMP des ES etc... quant au professionnel, c'était une jeune fille (20 ans de moins que moi) qui était ES dans une structure qu'elle n'a pas non plus présenté.

Voulant orienter mes réponses en fonction du contexte professionnel de ce jury, j'entrepris alors de leur poser la question : Excusez moi, je n'ai pas saisi : vous travaillez où ?

La question fut très mal venue..

Bref, ça commençait plutôt mal.

Donc, c'est parti pour l'oral, 10mn d'exposé : Présentation succinct du contexte institutionnel, anamnèse de la personne, situation de la personne à l'entrée sur la structure, réévaluation de PP un an après, évaluation de la grille des besoins, des désirs de la personne, les moyen, la mise en œuvre et l'évaluation.


Je me souviens d'une présentation esses bien faite. Puis, nous en arrivons aux questions. Une avalanche de questions pour le moins incompréhensible. "Et si la personne n'a pas de désir" ou encore - et celle là c'est une perle : "L'observation c'est intrusif !", "Non mais franchement, moi votre projet, j'y crois pas..." avec un ton plutôt agressif...

Bah forcement, je suis un peu idiot, je me mes donc sur la défensive... je pose donc la question "pensez vous qu'il soit possible qu'une personne n'ait pas de désirs ?" puis j'ajoute "Même une personne qui fait un syndrome de glissement a un désir". Ce à quoi un jury pourrait conclure qu'en ce qui concerne la personne, ce que je cherche c'est son bien être et je suis prêt a le défendre en équipe ! Mais ce n'était pas ce genre de Jury là non.. ce jury là c'était le genre, "ici c'est nous qui posons des questions, pas vous"...

Je sors de la salle, pas vraiment content de moi et même avec la sensation de m'être fait avoir. Je me renseigne, toutes les personnes qui ont eu ce jury, ont eu les mêmes difficultés.

Bien la question qui se pose : Est-ce le jury qui fait l'AMP ?

Et bien j'ai eu des "retours" alors que j'ai pris connaissance de ma note : "Vous analysez trop", "le jury s'est senti privé de l'évaluation qu'il devait faire car il vous a senti déjà compétent", enfin, j'ai eu le droit à tout un florilège de C..... de ce genre. Si bien que je me suis demandé ce qu'il se passait réellement.

De mon point de vue, je pense que j'étais un peu trop sûr de moi, je me suis positionné sur la défensive, en opposition avec le jury... c'est d'ailleurs par ceci qu'il a justifié sa note...

Question : Pourquoi mettre un candidat sur la défensive et le lui reprocher ensuite ?

Bien parce que c'est le bon vouloir du jury... On est bien avancé avec ça^^ 

Donc si il y a une leçon que j'ai retenu, ce serait de reprendre à mon compte ce qui me semblait être des erreurs. "Si un jour j'en viens à penser qu'une personne n'a pas de désirs, il me serait peut être utile de me questionner, de voir ce que je n'ai pas fait, pas observé etc..."

Bon, voila, je me suis lâché, ça fait du bien, et je suis enfin diplômé malgré cela :)

mardi 21 mai 2013

L’indifférence ?

Mais comment peut on revendiquer "le droit à l’indifférence" et croire que par là même l'on reconnaitra "la différence" ? Comment peut on vouloir évacuer la relation, l'amour, la compassion, et penser que le "ni chaud ni froid" les engendrera ?

lundi 20 mai 2013

"L'approche centrée sur la personne" de Carl Rogers.

 Ou la "technicité de l'empathie, du regard positif sur la personne et de la congruence".Il n'est bien évidement pas question de faire de nous des "psychologues" ou des "psychothérapeutes"... Toutefois, "la relation d'aide" de Carl Rogers fait parti du programme. Au vu de notre proximité et de toutes les qualités dont un AMP doit faire preuve, il peut être important de connaitre de quoi il en retourne dans les grandes lignes. Bonne écoute ;)
"L’approche centrée sur la personne est un courant majeur en psychologie clinique. Appelée à ses début dans les années 40 l’« approche non directive », son origine et ses principes expliqués au travers du récit de la vie de son fondateur, le grand psychologue Carl Rogers, précurseur également de la recherche sur l’efficacité des psychothérapies."




Mais qui est cet Autre ?

En fait, nous savons que notre relation à Dieu est aussi ordonnée à notre relation à l'autre. Avoir confiance en l'autre, tout comme en Dieu, c'est un "saut dans le vide" et cette expérience nous la faisons tous.

Pouvons nous vraiment opposer la foi et la raison?  Quoi que l'on fasse, on en arrive à se dire, qu'en faisant l'option de "faire confiance", nous ne pouvons - tous - n'avoir que la foi. J'ai trouvé cela magnifique, merveilleux. En entretenant notre "relation à l'autre" sur la base de la confiance, nous nous préparons concrètement à la venue du Seigneur.

Il y a beaucoup de parallèles à cela dans mes réflexions mais aussi - et ce récemment - dans ma vie de prière.

J'ai toujours eu du mal à me représenter Jésus dans ma prière, du mal à voir cette personne à laquelle je m'adressais. Mais récemment, j'ai entrepris de ne plus voir, ne plus parler, juste d'offrir en silence.

C'est alors que quelque chose m'est venu. Le Saint Suaire. La recherche d'un repère concret de la présence de Dieu et de la venue de notre sauveur.

A partir de ce jour là, partant de lui, ma vie de prière à changé. J'avais l'impression de VRAIMENT voir le Christ en prière....

Je crois qu'il y a ici quelque chose de capital, de crucial. L'autre, n'est il pas celui qui à froid, qui a soif, qui à faim, qui est en prison et qui en même temps est le Christ ?

Prise de fonction d'AMP dans une résidence collective

Lorsque je suis entré sur mon deuxième lieu de stage, un autre AMP -qui d'ailleurs était aussi formateur de mon institut - est entré en même temps que moi. Rétroactivement, je me suis aperçu que nous ne sommes pas du tout entrés en poste avec le même positionnement.

Au tout début,  comme n'importe qui, j'avais des appréhensions ! Venant précédemment d'un stage en EHPAD, j'avais peur de ne pas parvenir à établir de relation avec les résidents, de ne pas savoir poser les limites nécessaires pour qu'ils me respectent et se respectent entre eux... De ne pas savoir gérer les conflits et la dynamique de groupe.

Dans un premier temps donc, je pensais que pour gagner leur confiance, il me fallait établir une relation. Connaître leur dossiers. Mais dans cette expérience, je me suis très vite heurté à un mur vu qu'il n'y avait pas beaucoup de sujet de conversation avec certains d'entre eux.

Alors que j’essayais péniblement d'établir une relation, l'autre AMP quant à elle s'engouffra dans la lingerie, pour les aider à faire leur lessives, dans leur chambre pour les stimuler à la toilette, au ménage etc...Ainsi, cet AMP gagna leur confiance plus rapidement. Le relationnel pu aussi s'établir plus efficacement en s'articulant sur le support de l'accompagnement lors d'un temps clé. Le support étant la lessive par exemple.

En langage technique, nous appelons cela "la tiers médiation". La médiation d'un accompagnement comme support à la relation. Il se trouve que cela fait parti de notre DF4 "Savoir utiliser le soin et les activités quotidiennes comme support à la relation et la relation comme aide à leur réalisation."

Un phrase qui est resté asses mystérieuse pour moi au moment de mon éval' sur le terrain du premier lieu de stage.

Faire ainsi, permet aussi de d'évaluer les aptitudes concrètement, mettant en évidence les difficultés rencontrées. Ainsi, la lecture des dossiers devient moins abstraite et théorique.

Donc, prise de fonction = Fiche de poste et direction quotidien et temps clé. ;)

L'autre, le mystère clé de la foi !


Lorsque nous parlons de la foi, l'idée première qui nous vient à l'esprit est : "La foi en Dieu". Il semble toutefois que la foi puisse s'entrevoir par d'autres moyens. Avoir foi en l'autre, l'autre, ce mystère impérissable, ce soleil irradiant, cette carapace tenace. Dans l'autre, rien n'est sûr, rien n'est acquis, tout est à gagner et à maintenir. Tout est suspendu. Et c'est pour cela, qu'il faut le remercier, le considérer et lui être fidèle.